Une délégation de la CGT Faurecia est à Paris depuis ce matin

A peine une semaine de conflit s’était écoulée que le leader de la CGT, Thérèse Lecocq, était assigné au tribunal pour le blocage de l’usine. C’est quand même un comble quand on sait que l’une des premières missions des vigiles consiste, cette fois-ci, à empêcher le personnel d’y entrer ! On se souvient que l’an dernier, les mêmes faisaient la chasse aux grévistes à l’extérieur de l’enceinte, aux côtés des CRS… Le délibéré du juge était fixé à ce lundi.

Forts de leur motivation, les salariés ont décidé de ne pas s’en laisser compter. A leur demande, un huissier est passé aujourd’hui pour constater l’interdiction qui leur est faite d’entrer dans les bâtiments. Ils auraient bien voulu faire le tour des installations, histoire de voir si tout allait bien, d’autant qu’ils se demandent ce que peuvent bien bricoler cinquante vigiles à l’intérieur de l’usine… mais rien à faire face à l’inflexibilité du directeur. Pas de quoi s’étonner alors si la tension doit encore monter d’un cran. Demain, ils vont réitérer leur demande. En cas de nouveau refus, un recours à l’Inspection du Travail est de plus en plus probable.

Pendant ce temps-là, une délégation de la CGT s’est rendue à Paris pour reprendre les négociations avec la Direction du Groupe. Nous n’avons pas encore eu connaissance de l’avancée des débats mais, à 17 heures, un coup de téléphone des syndicalistes au piquet de grève annonçait un retour nocturne à Auchel, ce qui laisse présager d’âpres discussions. Il reste à espérer que l’acharnement des délégués, partis tôt ce matin pour la capitale, portera enfin ses fruits.

Tout geste de solidarité sera le bienvenu !