Pas d'avancées ni de rencontre ce jeudi 11 mars : le torchon brûle à Auchel !

Publié le par Tous ceux qui luttent pour sauver FAURECIA Auchel

La pression continue de monter sur le site d'Auchel après l'abandon des pourparlers par la Direction mardi matin. Hier, les grévistes avaient lancé un ultimatum à la Direction pour exiger une rencontre d'urgence. « Si les négociations sont rompues, on fait sauter la baraque » affirmait même Thérèse Lecocq, déléguée de la CGT, dans une interview réalisée par l'hebdomadaire L'Avenir de l'Artois. D'une discussion entre un militant et des élus venus soutenir les grévistes, la crainte de voir fermer le site grandit. « Les contrats passés avec les clients pour les années à venir, ce n'est que du travail à perte, leur confiait-il. Comment prendre la Direction au sérieux quand elle nous dit qu'elle n'a pas l'intention de fermer ? ». Pour lui et pour ses camarades de lutte, il est donc logique d’envisager « une manœuvre du Groupe pour bazarder l'usine avant 2016. Raison de plus pour ne rien laisser tomber ! ».

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Cet après-midi, il y a bien eu quelques échanges verbaux avec le représentant de la Direction, mais rien n'en est ressorti... sauf un fax signé du PDG, remis aux salariés par le directeur de l'usine. Quelques phrases banales, dans lesquelles les grévistes se voient adresser des reproches, mais pas un mot n'est écrit sur l'entrevue exigée. La frustration et la colère ressenties n'ont fait que décupler leur volonté d'obtenir, coûte que coûte, ce rendez-vous. D'ailleurs, l'ultimatum d'hier a été confirmé. 

En début d'après-midi, pendant que certains surveillaient le site d'Auchel, d'autres sont allés bloquer celui de Marles les Mines durant deux heures. Cette opération avait pour but de rompre le flux de production de l'usine voisine. En clair, en provoquant un arrêt de livraison des matières premières d'un côté et en empêchant la sortie des produits finis de l'autre, les grévistent ont chamboulé l'organisation des clients de Faurecia. A leur retour, certains faisaient allusion à la solidarité constatée chez Total...

A Hénin, selon le quotidien La Voix du Nord, l’entrée du site Faurecia était aussi occupée depuis hier, mais là, le mouvement reposait uniquement sur des questions salariales. Un délégué de la CGT faisait remarquer que « Faurecia est un des rares équipementiers à sortir la tête de l'eau, selon les commissaires aux comptes du comité central d'entreprise », pour étayer les revendications. Après 26 heures de blocage, le piquet de grève a finalement été levé en ce début d'après midi, après un accord intervenu avec la Direction sur les revalorisations annuelles.

A Auchel, les jours qui suivent risquent d'être encore lourds de tension et d'angoisse. On en est déjà à une semaine d'arrêt complet, mais la motivation des troupes est manifestement intacte.


Lire l'article publié dans L'avenir de l'Artois du jeudi 11 mars  
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