Victoire... victoire... victoire... victoire... victoire... victoire
Après des journées éreintantes de pourparlers, les Faurécia viennent de remporter une victoire que personne ne pourra revendiquer plus fort qu'eux. Car si la solidarité est venue de toutes parts durant ce conflit printanier long de six semaines, comme le prouvent l'afflux d'aides financières, morales et les messages de soutien sans discontinuer des camarades d'autres entreprises en lutte ou en difficultés, seuls les grévistes ont subi l'intransigeance de la Direction, les quolibets quotidiens des vigiles, les insomnies et, surtout, cette peur poignante et sans limites qui étreint tous ceux qui craignent pour leur avenir immédiat.
Pas un jour de grève ne s'est passé sans qu'on entende sur le piquet des « Qu'est-ce qu'on va devenir » ou des « Comment je vais payer mon loyer ». Heureusement, il y avait toujours quelqu'un pour perpétuer l'espoir d'une fin favorable à ce combat inégal contre l'arbitraire et le pouvoir de l'argent. Les élus, et particulièrement ceux du secteur, comme les syndicalistes ont tenu un rôle déterminant dans ce soutien aux salariés, mais ils ne sont pas les seuls. C'est toute une population qui a su se mobiliser quand le découragement manquait de l'emporter sur l'envie de se battre. Et aujourd'hui, grâce à ce succès arraché à l'adversité, chacun peut prétendre partager la joie des vainqueurs. Enfin...