FAURECIA : René HOCQ et le SAZIRAL lancent un ultimatum au Préfet
Las d'attendre une hypothétique lettre du Préfet pour répondre à l'urgence de la situation de Faurécia Auchel, les élus du SAZIRAL se sont adressés à la presse pour signifier leur ras-le-bol ! Voici la teneur du communiqué :
« Les salariés de l’unité Faurécia d’Auchel sont en grève depuis le 5 mars 2009, jour de l’annonce de fermeture du site. Le SAZIRAL soutient ce mouvement revendicatif, car ses élus sont tous convaincus de l’illégitimité du choix fait par la direction générale, et ils l’ont fait savoir.
Dès le vendredi 6 mars, j’ai adressé une lettre à Monsieur le Préfet pour lui demander qu’il organise une table ronde dans l’urgence et qu’il fasse suspendre immédiatement le plan de démantèlement de l’unité d’Auchel. Il y a tout de même un peu plus de 500 emplois directs en jeu, dont 179 seraient rayés de la carte. De plus, il y a cinq ans, le SAZIRAL et l’Etat ont injecté de l’argent public pour que l’usine continue de se développer sur place. Il n’est pas question que celui du contribuable soit galvaudé pour assurer les profits d’actionnaires multimillionnaires et insensibles à la souffrance humaine. 
Au-delà de la réalité des faits établie par le Cabinet d’expertise comptable APEX, qui déclare le site d’Auchel viable, ce plan met en péril la vie de plusieurs centaines de familles dont, pour certaines, père et mère sont salariés de Faurécia, de même que celle des travailleurs des nombreux sous-traitants. En fait, ce sont 1 000 à 1 500 emplois qui peuvent être mis en jeu à court terme. C’est inacceptable ! Nous en avons déjà beaucoup trop perdu après l’abandon de l’exploitation du charbon parce que l’Etat n’a pas fait les efforts suffisants pour la reconversion de notre bassin d’emploi. Je l’affirme haut et fort : nous ne serons pas victimes de cette indifférence une deuxième fois !
Réunis ce jeudi 12 mars, soit une semaine après ma démarche, et alors que la situation est de plus en plus tendue sur le site d’Auchel, les élus du SAZIRAL ont exprimé leur mécontentement de n’avoir toujours pas reçu de nouvelles du Préfet. Je pense pourtant que les conditions sont réunies pour mettre tout le monde autour d’une table. La Direction semble elle-même disposée à participer à une discussion avec les élus, les salariés et les pouvoirs publics. Désormais, la balle est donc uniquement dans le camp du représentant du Gouvernement. Notre patience a ses limites, celle des salariés aussi ! Il est désormais plus qu’urgent qu’il réagisse à notre appel. Nous ne pourrons guère contenir plus longtemps cette colère qui gronde de plus en plus fort. L’Etat doit nous respecter, il doit respecter les salariés, il doit se montrer digne de ses devoirs. Nous ne pouvons plus attendre ! »René HOCQ et les élus du SAZIRAL
Ils attendent toujours...